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Seulement 7 transactions par seconde. Et il va dominer le monde ?
Bitcoin est lent. Très lent.
Il valide à peine 7 transactions par seconde.
Visa en fait 25 000.
Des milliers de cryptos sont apparues pour « réparer » ce défaut.

Mais et si c’était pas un défaut… et si cette lenteur était sa plus grande force ?
La rapidité est-elle importante ?
Dès 2011, une cryptomonnaie censée apporter plus de rapidité vit le jour.
Il s’agissait alors du Litecoin.
Mais le marché a parlé : le Litecoin chute éternellement contre Bitcoin.

Pire, en 2017, Bitcoin s’est scindé en deux.
Après trois années de débats au sein de la communauté pour savoir s’il fallait accélérer Bitcoin ou non, aucune majorité claire ne s’est dégagée.
Résultat : une scission en deux camps.
Une branche a conservé les règles originales (le Bitcoin que l’on connaît aujourd’hui).
L’autre a augmenté la taille des blocs pour accélérer les transactions : c’est Bitcoin Cash.
Ce nouveau coin s’appelle donc Bitcoin Cash, et il possédait le soutien de la majorité des mineurs ainsi que le même historique que Bitcoin !
Donc tout pour faire un cobaille parfait. Alors est-ce que ce Bitcoin plus rapide a fait mouche ?
Non.
Malgré cette plus grande rapidité et le soutien initial de la majorité des mineurs, il n’a cessé de chuter face à son grand frère, Bitcoin.

Alors, la rapidité est-elle vraiment importante ?
Comment expliquer que les versions plus rapides de Bitcoin aient échoué ?
La lenteur de Bitcoin est un choix. Pas une erreur.
Pour qu’il y ait un bénéfice à utiliser une blockchain plutôt qu’une base de données classique type AWS, il faut que cette base de données soit décentralisée.
Ceux qui décentralisent la blockchain sont les nœuds.
Un nœud télécharge le code. Le code contient les règles.
Puis, il va stocker la base de données qui respecte les règles du code.
L’avantage est alors, entre autres :
L’immuabilité : les utilisateurs protègent les règles et la base de données
L’impossibilité de censure : aucun point central faillible
Mais comment espérer que les utilisateurs stockent une base de données si celle-ci est gigantesque ?
En effet, si vous vous attendez à ce que toutes les transactions du quotidien du monde entier soient stockées sur une seule et même base de données, alors aucune chance que celle-ci reste décentralisable.
« Si tout le monde ne peut pas vérifier les règles, alors ce sont les puissants qui les imposeront. » — Jameson Lopp
C’est pourquoi Bitcoin limite son stockage à 1 Mo par bloc (4 Mo avec SegWit) et un bloc toutes les 10 minutes en moyenne.
Ainsi, la base de données de Bitcoin reste décentralisable, car elle ne remplit même pas un disque dur d’1 téraoctet.
« Une blockchain qui ne peut pas tourner sur un Raspberry Pi n’est pas une blockchain. »
Bitcoin l’emporte grâce à une base de données simple et lente, qui permet sa décentralisation.
Mais toute autre cryptomonnaie se lançant après Bitcoin sera nécessairement moins sécurisée et moins immaculée dans sa conception.
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Alors comment Bitcoin va s’adapter à 8 mrds d’être humains ?
Bitcoin solutionne son manque de scalabilité grâce à des couches supplémentaires de technologie.
Le lightning Network en est l'exemple.
Il sécurise des canaux de paiement entre utilisateurs.
Lorsque l’ouverture d’un canal de paiement est enregistrée sur la couche principale de Bitcoin, les soldes de chaque partie sont garantis. Ensuite, les transactions se font de pair à pair, sans passer par la blockchain.
Les transactions par seconde rendu possible par le Lighning Network sont de dizaines de millions.

La privacité est, elle aussi, solutionnée hors de la base de données principale de Bitcoin, via des couches supplémentaires de technologie comme E-Cash.
En bref:
Bitcoin sur sa couche principale permet de garantir une base de données décentralisée, sécurisée par l'énergie. Sa simplicité fait qu'elle est inarrêtable car décentralisée par tous.
Au dessus de cette base de données se crée des couches supérieures de technologie.
L'arnaque des cryptomonnaies
Les cryptos tentent de tirer leur épingle du jeu sur les territoires que Bitcoin ne remplit pas sur sa couche principale : la rapidité, la programmabilité, la privacité.
Rapidité: Solana
La rapidité, à l’image de Solana qui se vante de plusieurs milliers de transactions par seconde, reflète un problème majeur : la blockchain accumule 1 téraoctet de stockage additionnel tous les 4 jours.
Personne ne peut faire tourner de nœud.
Un bloc a lieu toutes les 0.4 secondes. Donc, même si l’on pouvait avoir un nœud, ils n’auraient pas le temps de se synchroniser pour établir un consensus.
Résultat : une base de données centralisée.
Pourquoi utiliser la technologie blockchain pour sécuriser une base de données centralisée ? Aucune raison, sinon s’enrichir via la création d’une monnaie et une auto-attribution à sa création.
À l’inverse de Bitcoin, les règles de la politique monétaire ne sont pas immuables et protégées par les utilisateurs.
Elles peuvent être changées par les développeurs. D’ailleurs, Ethereum en est l’exemple.
Quand tu dois croire sur parole le fondateur, ce n’est pas une révolution, c’est une religion.
Privacité: Monero
Pour obtenir de la privacité sur la couche principale, Monero introduit de la complexité associée à chaque transaction.
Ainsi, la taille de sa base de données est de 225 Go pour une capitalisation de 6 milliards de dollars.
Bitcoin a une base de données de 750 Go (3x plus que Monero), et une capitalisation de 2 000 milliards de dollars (333x plus que Monero).
Si Monero devait atteindre la présente utilisation de Bitcoin, sa décentralisation ne pourrait rivaliser celle de Bitcoin.
Cryptos en général
Une blockchain ne peut pas être rapide, cela vaut pour Bitcoin aussi.
Et cela s’explique facilement : si chaque transaction mondiale était inscrite sur la blockchain — chaque café, bière, etc. — alors la base de données deviendrait instantanément trop volumineuse et ingérable pour que la majorité des gens puissent faire tourner un nœud.
À ce niveau, les blockchains ne passent tout simplement pas à l’échelle efficacement on-chain.
Ce qu’il faut faire à la place, c’est les faire évoluer off-chain, en utilisant des solutions comme les chaînes de paiement, ce que fait le réseau Lightning.
Et ceci n’est faisable que sur la seule base de données réellement décentralisée et sécurisée.
D’ailleurs, as-tu pensé à la menace quantique ?
Les ordinateurs quantiques vont obliger les cryptomonnaies à augmenter encore plus leurs besoins en stockage.
En effet, les signatures seront plus grandes, plus volumineuses.
Quel impact sur Bitcoin ?
Quel impact sur les shitcoins (aussi appelés crypto-monnaies) ?
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