Inflation: ce que tu préfèrerais ne JAMAIS savoir

Cet article risque de te bouleverser, mais bien sûr, une solution t'attend à la fin.

Tout ce que tu pensais savoir sur l’inflation est une illusion soigneusement entretenue.

Mais le plus troublant, c’est que si l’on regarde les vrais chiffres, tout bascule : ton salaire, tes gains en bourse, la valeur de ton bien immobilier… Ce que tu pensais être un gain est en fait une perte déguisée malicieusement.

Le changement de définition

As-tu remarqué cette différence de définition entre l'inflation de l'or et celle de l'Euro ?

Dans le cas de l'or, l'inflation décrit l'augmentation de la quantité d'or en circulation (indépendamment de son prix).

Dans le cas des monnaies, l'inflation ne décrit plus l'augmentation de la quantité sinon celle du prix.

Pourquoi cette différence ? Spoiler : tu ne vas pas aimer la réponse.

Jusqu'à il y a un siècle l'inflation correspondait bien à l'augmentation de la masse monétaire. Et il était connu que c'était l'augmentation de celle-ci qui causait la hausse des prix.

Mais voilà, les gouvernements ont ajusté la définition lors de périodes d'inflation du XXème siècle.

La définition a changé pour se concentrer uniquement sur le résultat (et non plus la cause).

De la sorte, nous sommes passés d'une mesure simple (l'augmentation de la masse monétaire) à une mesure complexe contrôlée par le gouvernement et qui ne donne aucune indication sur la cause.

La nouvelle définition de l'inflation est l'un des plus grands tours de passe-passe sémantiques jamais joués sur le public à l'époque moderne. Car si l’inflation est définie comme une hausse des prix, alors il devient facile de voir que le gouvernement n’en est pas responsable ; l'inflation peut alors être causée par des ‘entreprises avides’, par les syndicats, par les consommateurs ou par les spéculateurs. Mais si l’inflation est définie comme une augmentation de l’offre de monnaie, alors il devient évident qu’une seule institution peut en être responsable : le gouvernement lui-même.

—Murray Rothbard

« Aujourd’hui, les gens utilisent le terme ‘inflation’ pour désigner le phénomène qui est la conséquence inévitable de l’inflation, à savoir la tendance de tous les prix et salaires à augmenter. Le résultat de cette confusion déplorable est qu’il ne reste plus aucun terme pour désigner la cause de cette hausse des prix et des salaires. »

— Ludwig von Mises Economic Freedom and Interventionism (1990)

Le calcul (arrangeant) de l'inflation

L'inflation dorénavant est le résultat de… l'inflation. Tu suis ?

Ce résultat est calculé par le gouvernement.

Il correspond à l'augmentation d'un panier de biens et services représentatif des habitudes des consommateurs.

Est-ce que par exemple tes céréales préférés font partie du panier ? Tu ne pourras jamais le savoir car le panier est gardé secret par le gouvernement.

Tout ce que nous savons c'est qu'ils changent le panier tout le temps.

Pourquoi est-ce un problème ? Parce que la façon dont ce panier est construit influence directement la perception que nous avons de l’inflation.

Le gouvernement peut ajuster le panier pour donner la perception souhaitée.

L’économiste Stephen Roach, qui débutait sa carrière à la Fed (Banque Centrale Américaine) dans les années 1970, a déclaré que le président de l’époque, Arthur Burns, combattait l’inflation en retirant du panier de l’Indice des Prix à la Consommation, les articles dont les prix augmentaient, tout en trouvant toujours une explication non monétaire pour justifier ces hausses de prix. Lorsqu’il eut terminé, il avait éliminé environ 65 % des biens inclus dans le panier, y compris les aliments, le pétrole et les produits liés à l’énergie.

Le panier est secret, nous ne pouvons connaître exactement les changements fait. Il y en a un qui est cependant public : Les actifs financiers et immobiliers ne sont plus pris en compte dans l’inflation officielle depuis les années 80. Plutôt que d’inclure l’augmentation des prix des logements, les indices prennent en compte les loyers. Or, dans une société où la majorité aspire à devenir propriétaire, ce changement minimise considérablement l’impact réel de la hausse du coût de la vie.

L’une des manipulations les plus importantes dans la mesure de l'inflation a été le retrait des prix des logements du panier de biens, sous le prétexte qu’une maison est un investissement – une redéfinition absurde. Les investissements génèrent des flux de trésorerie, mais la résidence principale d’une personne ne peut pas produire de revenu. Au contraire, elle est consommée, se déprécie et nécessite des dépenses continues pour son entretien. Le standard fiat a d’abord détruit la capacité des individus à épargner, puis les a forcés à considérer leur maison comme leur compte d’épargne. Avec une faible liquidité et divisibilité, les maisons constituent de mauvais véhicules d’épargne, mais en les excluant de l'inflation et en apprenant aux gens à les considérer comme un compte d’épargne, l’inflation apparaît comme un phénomène bénéfique.

— Saifedean Ammous (The Fiat Standard)

En définitive, l’inflation publiée par les gouvernements ne reflète pas nécessairement la hausse réelle du coût de la vie, mais plutôt une estimation ajustée selon des critères variables, souvent en faveur des autorités monétaires.

Les deux failles (arrangeantes également) du calcul de l'inflation

1. La baisse de qualité du panier

Comme l'explique Saifedean Ammous dans son livre The Fiat Standard (Chapitre Fiat Mining):
L’Indice des Prix à la Consommation ne mesure pas le coût de maintien d’un niveau de vie constant, mais plutôt l’évolution des prix des biens et services les plus consommés. Or, lorsque l’inflation progresse, les consommateurs sont contraints d’abaisser leurs standards de consommation : ils remplacent par exemple le beurre par la margarine, le pain artisanal par du pain industriel, la viande de qualité par des substituts transformés. Plutôt que de reconnaître cette dégradation du niveau de vie, les instituts statistiques ajustent le panier de biens pour refléter ces nouvelles habitudes de consommation. Résultat : l’inflation officielle est minimisée, car elle ne mesure pas l’augmentation du coût de ce que vous achetiez avant, mais celle du nouveau panier, déjà appauvri. Une distorsion qui explique pourquoi, malgré une inflation annoncée à 2 ou 3 %, de plus en plus de personnes ressentent une perte bien plus importante de leur pouvoir d’achat.

2. La déflation: l'inflation cachée

Si les gouvernements n’augmentaient pas la masse monétaire, les prix baisseraient naturellement grâce aux avancées technologiques. C’est ce qu’on appelle la déflation. Mais en maintenant une inflation constante, ils empêchent cette baisse des prix avant même que nous puissions en profiter.

Prenons un exemple simple :

Dans une économie où il y a 100 biens et 1000 billets:

  • 10 billets = 1 bien.

Si une innovation comme internet augmente la production à 1000 biens, mais que la masse monétaire reste la même, alors à présent:

  • 10 billets = 10 biens.

Ton pouvoir d’achat aura augmenté (c'est ce qui se passe avec Bitcoin).

Alors pourquoi les gouvernements empêchent la déflation ?

Parce que notre système repose sur l’endettement.

Avec la déflation, les dettes augmenteraient en valeur réelle, leur remboursement serait donc plus difficile. L’inflation, en revanche, dévalue la monnaie, tu rembourses tes dettes en monnaie de singe.

En réalité, nous ne subissons pas seulement l’inflation—nous subissons une double perte :

  1. L’inflation officielle qui grignote notre pouvoir d’achat

  2. L’annulation de la déflation naturelle qui aurait dû nous enrichir

Résultat : le véritable coût de l’inflation est bien plus élevé que ce qui est rapporté.

Des avancées comme l’IA et la robotisation devraient faire exploser notre pouvoir d’achat—mais uniquement si nous utilisons une monnaie fixe comme Bitcoin. Les monnaies fiat, elles, continueront d'augmenter leur masse pour contrer l'augmentation de la productivité et donc la baisse des prix. Jeff Booth dans Le Prix de Demain argumente qu'elles n'y arriveront pas éternellement et que leur fin est proche.

La technologie est une force déflationniste si puissante que, sur le long terme, rien ne pourra l’arrêter.

—Jeff Booth

La Vrai Inflation

La vrai inflation la voici:

Il s'agit de l'augmentation de la masse monétaire en zone euro au fil du temps.

Etant donné que plus la masse monétaire augmente plus les prix augmentent, nous allons à présent démystifier les investissements traditionnels.

  1. L'immobilier

Comme le souligne le parlement Européen, l'immobilier a augmenté de 48% en moyenne de 2015 à 2023.

Comme je leur souligne en commentaire, sur cette même période le nombre d'euros en circulation a augmenté magiquement de 48% aussi.

48% plus de billets se battant pour un nombre similaire de maisons, que pouvait-il bien se passer ?

Pire, la BCE se permet de proposer des solutions à un probleme qu'elle cause elle.

Pour en arriver là, le changement de définition concernant l'inflation a bien aidé car il est évident que la population est devenue ignorante en ce qui concerne la cause de l'inflation.

  1. Bourse

Le S&P500 est à son point historique et a augmenté de +9700% depuis 1961.

Sauf que celui-ci n'a finalement dépassé l'augmentation de la masse monétaire que de 19% depuis 1961. Ce qui vous aura fait perdre de l'argent une fois la flat taxe de 30% payée. Dommage.

Le CAC40 c'est pire.

Si l'on regarde en euro, le CAC40 est à son point haut historique et a augmenté de +411% depuis 1988.

Mais quand on regarde face au nombre d'euro en circulation (CAC40 / M2 Zone Euro), on est vite décu:

-29% de performance depuis 1988, auxquels vous devez payer 411€ de flat taxe pour une unité de CAC40 acheté 1573€ en 1988.

Le CAC40 n'aura pas battu l'inflation et vous devrez tout de même payer le gouvernement une taxe à cause de leur augmentation de la masse monétaire sur cette période.

  1. L'or

Depuis 1959 l'or a augmenté de 8314% et est à un point haut historique.

Ajusté au nombre d'USD en circulation, l'or perd de sa splendeur avec un point haut historique en 1980.

Hausse de 9% depuis 1959 auquel vous devrez payer $876 de flat tax pour une once d'or acheté $35 en 1959.

  1. Les salaires

Le revenu personnel par tête est de $72 500 au États-Unis. A titre de comparaison en France il est environ de 40 000€.

L'évolution des salaires vers ces $72 500 est impressionnante. Nous sommes vraiment une génération qui gagnons mieux notre vie que nos ainés.

La réponse est non. Il y a simplement plus de dollar en circulation ce qui donne une fausse impression d'augmentation des salaires. En réalité le salaire par habitant aux Etats Unis a diminué de 50% depuis 1970 une fois l'inflation comprise.

En zone Euro la chute est de 57.5% depuis 1983:

Les salaires augmentent donc moins vite que l'inflation mais les actifs rare tels que l'immobilier, les actions ou l'or suivent l'augmentation de celle-ci.

  • On observe donc l'augmentation des prix de l'immobilier comparé aux salaires:

  • L'augmentation du nombre d'heures de travail nécessaire pour s'offrir une unité du S&P500: (environ 20h avant 1971, 100h+ aujourd'hui)

La lumière au bout du tunnel.

Même divisé par le nombre de billets en circulation, l'ascension de Bitcoin reste spectaculaire et immaculée.

Bitcoin est inaltérable et rend le pouvoir à la population.

Bitcoin continuera d'aspirer les capitaux en recherche de la meilleure réserve de valeur. Il sera le trou noir de la finance jusqu'à ce que la dernière Banque Centrale ferme ses portes.

Le plus grand transfert de richesse de notre histoire se dessine sous nos yeux. J'espère que tu es positionné en conséquence.

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— Axel

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