Immigration : pourquoi l’État en veut toujours plus

Depuis 2017, la France a gagné 1,7 M d’habitants… dont seulement 300 000 Français.

Les 2/3 des nouveaux arrivants viennent hors UE.

Si c’est factuel, pourquoi est-ce devenu tabou d’en parler ?

Possiblement car le responsable est le même qui fomente notre manière de pensé grâce à son contrôle sur notre éducation, les médias et la censure: l’état.

Cette newsletter regarde les incitations : économiques, bureaucratiques, sociales.

Show me the incentives and I’ll show you the outcome.” — Charlie Munger

(Montre moi les incitations, je te montrerai le résultat)

🧩 Partie 1 — Les incitations économiques : pourquoi l’État a intérêt à l’immigration

📊 Contribution fiscale

Une étude de la Commission européenne a mesuré la contribution fiscale nette des immigrés dans plusieurs pays européens.

Un Français natif contribue environ 3 à 4x plus qu’un immigré extra-européen.
Et pourtant, les deux reçoivent autant, voire davantage pour les populations venues d’ailleurs (Avant 25ans et après 64ans).

💸 L’État dépense déjà plus qu’il ne gagne

Rappelons qu’en moyenne, l’État français dépense 36 % de plus que ce qu’il perçoit en fiscalité.
Autrement dit, chaque année, la France vit à crédit.

Dans ce contexte, une immigration dont la contribution moyenne est inférieure à celle des natifs accentue le déséquilibre.
Ce n’est pas un jugement moral, c’est un constat comptable.

En Belgique, c’est encore plus flagrant : la seule tranche d’âge où les immigrés extra-européens ont une contribution nette positive est 25-34 ans.
Le reste du temps, ils coûtent plus qu’ils ne rapportent.

Alors pourquoi continuer ?

Logiquement, si la contribution nette est négative, on pourrait s’attendre à ce que les gouvernements limitent les flux migratoires.
Mais en pratique, ils ont tout intérêt à les entretenir.

Pourquoi ? Parce que dans une démocratie, un gouvernement ne dispose que de cinq ans de pouvoir.
Cinq ans pour montrer des chiffres positifs,
et donc maximiser ce qu’il peut extraire de la société avant la prochaine élection.

📈 À court terme, l’immigration gonfle les indicateurs

  1. Hausse mécanique du PIB

    • Plus de population = plus de production et de consommation.

    • Le PIB total monte, mais le PIB par habitant, lui, baisse.

    • Peu importe : le chiffre global est meilleur, donc politiquement valorisé.

  2. Hausse de la TVA et des impôts indirects

    • Plus de personnes qui consomment = plus de TVA collectée.

    • Les caisses de l’État se remplissent immédiatement, alors que les coûts (logement, éducation, santé) arriveront plus tard.

  3. Soutien artificiel aux retraites

    • On a acculé les français de tant d’impôts qu’ils ne font plus suffisamment d’enfants.

    • Plus de cotisants aujourd’hui = un peu d’oxygène temporaire pour le système.

    • Même si ces cotisants deviendront demain des bénéficiaires, le problème est empiré mais surtout il est repoussé.

  4. L’illusion comptable du « plus de contribuables »

    • Même si un immigré paie peu d’impôts directs, il entre dans la « population active ».

    • Cela améliore les ratios d’emploi, de croissance et de consommation, utilisés dans la communication politique.

Court terme politique vs. long terme économique

C’est ici que tout se joue :

  • Dans une démocratie, un gouvernement n’a qu’un mandat de cinq ans.
    Il est donc incité à maximiser les ressources immédiatement,
    quitte à laisser une dette monumentale à ses successeurs.

    Il ne paiera aucune conséquences dans le futur pour ses actes.

C’est ce désalignement des incitations qui explique l’irrationalité apparente de la politique migratoire.
Elle ne cherche pas la prospérité future,
elle cherche la stabilité budgétaire et politique immédiate.

🧱 Partie 2 — Les incitations bureaucratiques : pourquoi plus de problèmes = plus d’État

Plus de problèmes = plus de budgets

Chaque nouveau défi, insécurité, précarité, tension sociale, intégration,
devient un argument pour demander plus de moyens publics.

Plus d’immigration, c’est :

  • plus de police pour maintenir l’ordre,

  • plus de justice pour traiter les affaires,

  • plus de services sociaux pour « accompagner »,

  • plus de budgets publics pour subventionner tout ça.

En d’autres termes, plus la société devient instable,
plus la bureaucratie se justifie elle-même. Renforcer la justification du rôle de l’État, c’est plus de police, plus de justice, plus de services sociaux, plus de dépenses publiques.

Et évidemment, chaque ministère, chaque administration veut sa part.
Aucune ne dit : “Nous avons assez d’effectifs, tout va bien.”
Non. Chacun défend son budget, année après année.

🏛️ Une expansion bureaucratique massive depuis les années 70

Depuis les années 1970, la taille des États et la dette publique ont explosé.


Et cette explosion s’accompagne d’une hausse des crimes, des incarcérations et des fonctionnaires.

Quelques chiffres :

  • En France, le nombre de violences sexuelles rapportées est passé de 7 500 en 2000 à 42 400 en 2023.
    → une multiplication par 5,6.

  • En Angleterre, les rapports de viol sont passés de 8 000 à 68 000 sur la même période.
    → une multiplication par 8 à 9.

  • Les taux d’incarcération ont aussi explosé, tout comme le nombre d’avocats, de juges, de sénateurs, et de fonctionnaires.

Et pourtant… malgré plus de policiers, plus de prisons, plus de lois,
l’insécurité n’a pas diminué.

Chaque montée de violence, chaque sentiment d’insécurité, chaque drame social sert à réclamer plus de moyens publics.

La victime d’un crime finit par payer, via sa feuille d’impôts.

  • la police qui enquête

  • la justice qui juge,

  • la prison qui héberge le criminel.

Ce qui devrait être un échec du système devient une source de financement supplémentaire pour lui.
Dans cette logique, plus de désordre signifie plus d’État.

Une machine auto-entretenue

Un État ne crée rien. Il vole la richesse et impose ses services, peu importe leur qualité.

Qui peut en vouloir à ces Hommes ? On leur a octroyé le pouvoir d’imposer leur service et leur prix.

Si la concurrence n’existait pas et avec un droit à la violence pour imposer ses ventes, toute entreprise privée aurait tourné de la sorte également. Un service toujours plus cher et de moins bonne qualité.

Et le résultat est visible dans les chiffres :
la puissance publique française représente aujourd’hui 58 % du PIB,
un niveau supérieur à celui de l’URSS communiste.
Une économie où plus de la moitié de la richesse produite est redistribuée par l’État.

🧩 Partie 3 — Les incitations sociales : diviser pour mieux régner

Une population unie, culturellement cohérente et économiquement indépendante est difficile à contrôler.
À l’inverse, une société divisée, fragmentée et dépendante est bien plus simple à gouverner.
C’est là que se trouve la troisième incitation majeure à l’immigration : le pouvoir social et politique qu’elle procure à l’État.

Diviser pour mieux régner

Une population homogène partage une langue, une culture, une histoire, des références communes.
Elle peut s’organiser, débattre, contester, résister.
Mais quand les individus ne partagent plus ni la langue, ni les codes, ni les valeurs, ni même les intérêts économiques, l’unité disparaît.

Et cette désunion est un avantage politique.
Elle permet à l’État de se poser en arbitre, en protecteur, en distributeur de paix sociale.
Autrement dit : plus la société est divisée, plus le pouvoir central devient indispensable.

L’immigration imposée crée la dépendance

L’immigration serait un atout si elle se faisait par contrat privé :
un entrepreneur qui recrute, un propriétaire qui héberge, une famille qui accueille.
Mais dans le système actuel, elle est gérée et imposée par l’État.

Les nouveaux arrivants ne sont pas intégrés par des individus libres, mais par des institutions publiques.
Ils sont logés dans des HLM, financés par des impôts, souvent regroupés dans des quartiers où personne n’a choisi de les accueillir.
Les communes qui refusent sont sanctionnées.
Les habitants qui s’y opposent n’ont aucun droit de regard.

Résultat :
ces populations vivent au dépend de l’État, non d’une relation contractuelle libre avec d’autres citoyens.
Elles deviennent économiquement dépendantes du système de redistribution, donc politiquement loyales à ceux qui le maintiennent.

Une base électorale construite sur la dépendance

Une population dépendante vote pour plus d’État.
C’est mécanique.
Quand ton logement, ton revenu, ton éducation et ta santé dépendent de subventions, ton réflexe n’est pas de réduire la taille du système, mais de le préserver.

L’immigration de masse, telle qu’elle est organisée aujourd’hui, renforce structurellement le vote en faveur de l’État-providence.
Plus de bénéficiaires → plus de redistribution → plus de bureaucratie → plus de pouvoir politique.

Le cercle est bouclé.

Une fracture culturelle inévitable

D’un côté, des familles françaises qui n’ont jamais été consultées, mais qui financent par leurs impôts les logements, les aides et les services dont profitent les nouveaux arrivants.
De l’autre, des immigrés regroupés dans des tours, isolés, dépendants, souvent rejetés par les habitants des villes où ils ont été placés.

Personne n’a choisi cette situation, mais tout le monde la subit.
Et cette tension, entretenue par les politiques publiques, empêche toute cohésion nationale durable.

💡 L’exemple personnel

J’ai vécu dans 8 pays différents et dans une vingtaine de communes différentes.
Quand je voyage, je suis accueilli sur la propriété privée d’un individu, embauché par un détenteur de capital, invité parce que j’apporte de la valeur et je vais respecter les règles imposées (comme par exemple le loyér).
C’est une relation libre, mutuellement bénéfique, choisie.

L’immigration imposée par l’État, elle, fonctionne à l’inverse :
les nouveaux arrivants ne sont pas choisis par des citoyens libres, mais assignés à des territoires.
Ils ne sont pas nécessairement accueillis parce qu’ils créent de la valeur, mais parce qu’une administration a décidé qu’il fallait les accueillir.

Et cette différence change tout :
dans un système libre, l’intégration est naturelle,
dans un système étatique, elle devient un coût collectif et une source de tension.

Une stratégie politique rationnelle

Du point de vue des gouvernants, cette situation n’est pas une erreur.
C’est une stratégie.
Une population fragmentée culturellement, linguistiquement et économiquement est moins capable de s’unir contre le pouvoir.
Chaque groupe revendique sa part du gâteau, réclame des aides, proteste contre les autres.
Pendant ce temps, l’État s’affirme comme le seul arbitre possible.

Diviser pour mieux régner, littéralement.

🧩 Conclusion : Monarchie, démocratie et liberté

Tout au long de cette analyse, on a vu que les incitations expliquent beaucoup.
L’État favorise l’immigration non pas par humanisme, mais parce qu’elle sert ses intérêts :
elle augmente le PIB total à court terme, prolonge à plus tard le problème des retraites, justifie de nouveaux budgets publics, renforce la bureaucratie et fragmente la société, ce qui accroît son contrôle.

Mais cette logique n’est pas une anomalie.
C’est la conséquence directe du système politique dans lequel on vit.

👑 Monarchie : le long terme

Dans une monarchie, le souverain considère son territoire comme sa propriété.
Il sélectionne donc les immigrés capables d’apporter de la richesse, de la stabilité et de la paix à long terme.
Il agit en propriétaire rationnel : il ne détruit pas son capital.

🗳️ Démocratie : le court terme

Dans une démocratie, les dirigeants ne sont pas propriétaires du pays.
Ils en sont les administrateurs temporaires.
Leur objectif n’est pas la prospérité durable, mais la réélection.
Ils sont donc incités à maximiser les indicateurs immédiats : PIB, emploi, croissance, population active.

Et pour cela, l’immigration est un outil idéal :
elle fait gonfler les chiffres à court terme, tout en élargissant la base de citoyens dépendants de la redistribution. Autrement dit, de futurs électeurs favorables à plus d’État.

C’est une stratégie parfaitement rationnelle dans le cadre du système démocratique :
on échange le capital de demain contre le pouvoir d’aujourd’hui.

🕊️ Liberté : l’ordre naturel du choix individuel

À l’inverse, dans une société libre, les décisions ne viennent pas d’en haut.
L’immigration y est auto-sélective : ce sont les propriétaires privés et les entrepreneurs qui décident qui ils accueillent, qui ils emploient, qui ils hébergent.

Tu veux recruter un travailleur étranger ? Tu en assumes la responsabilité.
Tu veux héberger une personne d’un autre pays ? Tu le fais sur ta propriété.
Tu veux former quelqu’un, échanger, enseigner ? Libre à toi.

La relation devient contractuelle, responsable et mutuellement bénéfique.
Et si elle ne fonctionne pas, elle s’arrête, sans que tout le pays en subisse les conséquences.

C’est ce qu’on observe dans les sociétés vraiment libres :
les flux migratoires y naissent du besoin de créer de la valeur, pas d’un décret administratif.

Le faux humanisme de l’État-providence

Dans le système actuel, on confond générosité individuelle et redistribution forcée.
L’immigration n’est plus le fruit d’un choix, mais d’une politique planifiée.
Les citoyens n’accueillent plus : ils subissent.
Les immigrés ne s’intègrent plus : ils dépendent.

L’État se donne l’image du sauveur, alors qu’il organise la dépendance mutuelle de tous à son égard.

🕊️ En conclusion

Une société libre ne craint pas l’immigration.
Elle la choisit.
Parce que chaque individu, chaque entrepreneur, chaque propriétaire garde le droit fondamental de décider qui entre chez lui, qui travaille avec lui, et qui vit de son capital.

C’est ce choix et non le contrôle centralisé qui crée l’ordre, la prospérité et la paix.

On retourne à Bitcoin la semaine prochaine !

Bon weekend

— Axel

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